Tchuuuuss et ben vala vala T^T

HISTOIRE - Mon histoire n’est pas intéressante, même carrément banale. En fait je ne suis pas très intéressante moi-même donc… Commençons par mon père, Alan Gates. C’était un scientifique renommé étant parvenu à se hisser sur les échelons pour se sortir de la pauvreté et des quartiers populaires de la cité dans lesquels il vivait. Il a brillé, reçu de nombreux prix, tous aussi prestigieux les uns que les autres.

Il étudiait les mutants, intéressant mais il se trouvait toujours contre les idées du gouvernement qu’il pensait, insultantes pour la race humaine, insalubres et inacceptable. Cependant comme tous les autres, non comme n’importe qui aurait fait, il se taisait. Il serrait les dents, les poings jusqu’au sang et si on lui disait d’appuyer sur la gâchette il appuyait.

Mon père n’était pas un rebelle, pour rien au monde il ne voulait perdre son emploi qu’il avait durement gagné. Il avait enfin ce petit cocon douillet dans tant ont rêvé, ce bel appartement aux immenses baies vitrées donnant une vue implacable sur la ville et son ensemble. Il n’était pas heureux pour autant, il avait atteint son but mais quelque chose manquait, il y avait un vide au creux de sa poitrine et il ne parvenait pas à y donner satisfaction.

Ce petit trou avait besoin d’être bouché, refermé pour qu’il n’entende plus les hurlements terribles des mutants, femmes et enfants se faisant torturer ou se faisant emmener hors de la cité. Bien entendu, vous vous en doutez, celle qui combla ce vide fut ma mère, Trisha Dashner. Il ne fallait pas croire que parce que mon père était un scientifique qu’il était moche avec une petite tête d’intello, grosse lunettes rondes sur un visage boutonneux et gras.

Non, il me ressemblait même un peu, cheveux d’encres, peau translucide joli minois et yeux émeraude. Ma mère avait de beaux cheveux châtain, légèrement ondulé  et des yeux bleus glacés, enfin bref ils formaient un beau couple. Comme toute les histoires romantico fleur bleues ils s’étaient rencontrés à l’université lors de leurs 20 ans, bien sur tout ça à vite dérapé et pouf je suis née.

J’ai fait des tests et je n’ai pas été déclarée mutante aux yeux de tous ce qui a été un grand soulagement pour tous (enfin pour moi aussi hein ) Tout allait bien, ma mère avait arrêté ses études pour se consacrer à moi ce qui n’étais pas un problème vu que mon père pouvait subvenir aux besoins de 5 ou 6 personnes avec son seul emploi.

Mais bien sûr, tout ne s’est pas passé comme prévu. Mon père a craqué, littéralement. C’était au cours d’une « expérience » ho rien de grave… Tss mon œil, c’était un jeune mutant, âgé d’environ une dizaine d’années soit mon âge à ce moment, attaché sur une table électrique. Il avait la capacité de pouvoir changer ses molécules en électricité.

les scientifiques avaient décidé de lui envoyer des décharges de plus en plus forte pour voir jusqu’ou il résistait. Bien sûr au bout du 350ème volt le gamin hurlait à la mort, mon père à complètement explosé, s’est mis à tous les insulter, il a arrêté la machine, a frappé un des gardes et s’est enfuit dans les couloirs.

C’est allé très vite, c’est dans un angle qu’il en a profité pour appeler ma mère. Mortifié, d’une voix dure mais remplit de sanglot, pourtant ferme et déterminé il souffla « Désolé Trisha, je ne rentrerais pas ce soir. » Il avait repris en se mordant les lèvres, des bruits de pas derrière lui « Ni les autres soirs, prend bien soin de cassandre je t’ai… »

La ligne fut brouillée et des coups de feu retentirent. Je n’ai que peu de souvenirs de cette scène mais je me rappelle parfaitement de ma mère hurlant sur le téléphone, paniquée, tournant en rond, répétant sans cesse « Allo ? Allo ? » d’autres coups de feu avaient retentit et elle s’était tu, effondrée, une main sur la bouche et des larmes silencieuses roulant sur les joues.

Elle ne voulait pas y croire, moi aussi peut être, c’est pour ça que je ne m’en souviens que très peu. J’avais simplement bouché mes oreilles, fermer les yeux et m’étais mordu la langue très fort. Ma mère est morte à son tour, me laissant seule. Elle avait, quelques semaines plus tard, toujours pas accepté la mort de son aimée. Elle avait ouvert ses ailes et s’étaient envolée du haut d’un pont, espérant atteindre le firmament pour le rejoindre.

Je lui en ait voulue, ho oui, je la détestais, je suis toujours en colère d’ailleurs, qu’elle m’ait laissée seule, qu’elle ne se soit pas battue pour la vie. J’ai beaucoup pleuré puis comme chaque fois que j’étais triste, j’enfermais tous mes problèmes dans une petite boite au fond de mon cœur et je me séchais les paupières. J’ai été par la suite placée dans un orphelinat, travaillant ardemment pour essayer de cicatriser.

Pour parvenir à ne pas tomber à terre et pouvoir enfin dormir le soir. Par la suite, on n’entendit plus jamais parler de mon père, rien, il aurait été mort lors d’un « accident » même si après l’appel j’en doutais fort. Je ne faisais plus confiance à personne, me sentant en permanence épiée. A mes 17 ans je suis partie en fac de science, j’étais forte, j’avais gagnée de nombreux concours et comme mon père je grimpais doucement mais certainement les échelons, j’espérais ne pas finir comme lui.

Ce fut presque le cas, j’ai rencontré un beau jeune homme mais qui était aussi un beau salaud. Tout est allé très vite et dès qu’il a appris que j’étais enceinte il m’a laissé seule enfin plutôt jeté comme une vielle chaussette avec l’enfant que je portais. C’était mon choix de garder cet enfant, je n’ai jamais rien regretté. Mon fils est né 9 mois plus tard, je l’ai appelé Aël, un joli nom je trouvais.

Je suis rentrée chez moi et lorsqu’il m’a observé avec ses immenses yeux bleus j’ai compris. J’ai compris qu’il n’était pas humain. La pupille les fendait à la verticale comme les yeux d’un félin, des yeux prédateurs. Pendant 2 ans j’ai continué à l’élevé non sans difficulté puis est venu le moment des tests.

J’avais pleuré toute la nuit, berçant mon bébé contre moi et lorsque vient l’heure du ramassage je l’ai donné en sachant que je ne le reverrais jamais. Je me suis juré de le retrouver, quel que soit le temps que ça prendrait. Je ne me suis pas laissé abattre et j’ai redoublé d’effort et j’ai fini par atteindre le sommet. Je pouvais travailler de moi-même, sans aide sociale.

J’ai d’abord été professeur de biologie dans les universités, pendant encore 5 ans, puis un jour j’ai reçu un appel du gouvernement, celui-ci voulait m’engager comme scientifique. J’ai continué à progresser passant de simple apprentie à la renommée, maitresse de nombreuses opérations. J’ai fouillé partout, dans tous les documents, dans tous les ordinateurs, toutes les prisons, aucune trace de mon fils.

J’ai fini par trouver, il avait été envoyé dans la nature après avoir été gardé un moment par le labo, ses pouvoirs s’étant développé, les ténèbres. Il n’y avait apparemment pas d’autre mot pour le décrire. Je garde espoir, je cherche, je traque, parfois j’ai été envoyée hors des murs pour mener des études ou des expéditions, un jour oui je le trouverais, je le reconnaitrais quand je le verrais, je le sais.